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jeudi 17 mars 2011

Les entreprises d'insertion sont rentables pour le gouvernement

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/

Après avoir consacré 35,7 millions de dollars en 2008 aux entreprises d'insertion, le gouvernement du Québec recueillera ou économisera un total de 69 millions au cours des 21 années suivantes.

Ces chiffres proviennent d'une étude produite par la firme Consultations Libera Mutatio, pour le compte du Collectif des entreprises d'insertion du Québec (CEIQ). «Souvent, dans le secteur social, on arrive avec des études qui multiplient les effets, explique le directeur général du CEIQ, Richard Gravel. On voulait avoir une approche économique avec des données plutôt conservatrices, qui nous donnerait un seuil dont on pourrait dire qu'il s'agit du minimum.»
Entamée en 2009, l'étude de Martin Comeau, économiste et associé fondateur de Consultations Libera Mutatio, s'appuie sur les résultats de l'année 2008, alors que le CEIQ comptait 46 entreprises d'insertion.

Ces entreprises donnent une formation de base aux personnes durablement exclues du marché du travail, tout en fournissant des produits et services concurrentiels. En 2008, elles ont dégagé un bénéfice net d'exploitation de 3,6 millions, soit 5,2% de leurs revenus de 68,8 millions.

L'impact des dépenses
Martin Comeau a demandé à l'Institut de la statistique du Québec de soumettre les données de 2008 à son «modèle intersectoriel du Québec», qui simule les effets de diverses mesures ou changements dans l'économie québécoise.
Soit directement par les entreprises d'insertion, soit indirectement au travers de leurs réseaux de fournisseurs, le modèle de l'ISQ a montré que les dépenses d'exploitation de 70,7 millions -salaires, achat de biens et services- ont procuré au gouvernement du Québec des revenus de 11,1 millions en impôts sur le revenu, taxes de vente, paiements à la RRQ et la CSST, etc. Le gouvernement fédéral a reçu de son côté 4,9 millions.


Cependant, leur influence s'étend plus largement et plus longtemps...


Un effet positif pendant 21 ans
Martin Comeau démontre qu'en améliorant leur situation économique, les participants requerront moins de soins de santé. Sur une période de 21 ans, chacun des 943 participants (sur 2963) qui ont trouvé le chemin d'un emploi durable en 2008 procurera ainsi des économies de près de 9000$, soit un bénéfice total de 8,3 millions pour les deux ordres de gouvernement.
Ces participants verront leur productivité et leurs revenus augmenter, pour des paiements supplémentaires d'impôts de 18 millions.
L'enrichissement des participants fera régresser la pauvreté chez leurs enfants: les bénéfices pour les gouvernements se chiffreront à 4,4 millions.
Le chercheur escompte une réduction des coûts judiciaires et carcéral (9,1 millions sur 21 ans) et des prestations d'assistance-emploi (17 millions). À l'inverse, 16 millions de plus seront versés dans les caisses de l'État au titre de la RRQ, de l'assurance parentale, de la CSST et du Fonds des services de santé.
En somme, l'investissement de 35,7 millions effectué en 2008 par le gouvernement québécois lui procure des gains de 17 millions dès la première année et 2,8 millions par année ensuite, pour des bénéfices totaux de 67,8 millions en 21 ans.
Les 580 000$ dépensés par le gouvernement fédéral lui rapporteront 28 millions durant la même période.
Les deux ordres de gouvernement récupèrent leurs mises de fonds en 29 mois.
Martin Comeau assure que sa méthode et ses hypothèses sont réalistes.
«J'ai essayé d'être le plus prudent possible dans mes résultats», affirme-t-il. Par exemple, les bénéfices n'incluent aucune des taxes versées aux administrations municipales et régionales. La période bénéficiaire de 21 ans est plus courte que celle de 35 ans utilisée dans des études similaires.
Enfin, les résultats «omettent de prendre en compte les gains intangibles associés à une meilleure estime de soi, aux sentiments associés au bonheur et à l'accomplissement personnel et professionnel, soutient-il. Pourtant, dans un article paru en août dernier, The Economist dit qu'il faut s'en préoccuper.»
Richard Gravel, qui a lui-même longtemps dirigé une entreprise d'insertion, a pu observer ces gains intangibles de près. «Tu vois les résultats quand les participants reviennent, mariés et avec des enfants», souligne-t-il.
Il se dit fier des conclusions de l'étude. «Mais cela dit, insiste-t-il, on n'aurait pas eu de retour sur l'investissement que notre travail serait tout aussi important.»

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