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vendredi 3 février 2012

L’Accorderie : une innovation sociale québécoise fait des heureux en France !

Le jeudi 15 décembre 2011, la première Accorderie française a été inaugurée à Paris, dans le 19ème arrondissement. Importé en France par la Fondation Macif, ce système d’échanges de services solidaire entre habitants d’un même quartier connaît un franc succès outre Atlantique et les premières expérimentations françaises s’annoncent sous les meilleurs auspices…
Née en 2002 au Québec, l’Accorderie est un concept solidaire qui vise à lutter contre la pauvreté et l’exclusion et à favoriser la mixité sociale. Il repose sur un principe simple et original : proposer aux habitants d’un même quartier de se regrouper pour échanger entre eux des services, sur la base de leurs savoir-faire et ce sans aucune contrepartie financière.
« Fasciné par ce nouveau concept dédié à l’échange de services entre habitants d’un même quartier découvert au Québec », Alain Philippe, Président de la Fondation Macif, avait imaginé importer ce système en France il y a trois ans déjà. Aujourd’hui, deux Accorderies se sont créées en France, dont celle du 19ème arrondissement de Paris inaugurée en décembre dernier. L’Avise, en tant qu’accompagnateur des dynamiques innovantes de l’ESS, avait été sollicitée par la Fondation Macif pour un accompagnement opérationnel dans l’implantation de cette première accorderie française.
L’Accorderie parmi les systèmes d’échange solidaires
Si ce type d’initiatives existe déjà en France, notamment via les SEL (Systèmes d’Echanges Locaux), le principe des Accorderies s’en distingue par un système de crédit de temps : travaux de couture, bricolage, babysitting, aide au déménagement… quel que soit le service échangé, une heure rendue égale une heure reçue. Et si l’Accorderie est « un véritable outil pour lutter contre la pauvreté, elle est accessible à toute personne quelle que soit sa condition sociale ou ses revenus, dans un objectif de mixité sociale » explique Alain Philippe. En outre, pas de bénévolat à l’Accorderie, si ce n’est celui des membres de son Conseil d’administration. En effet, les Accordeurs qui contribuent au fonctionnement de la structure sont rémunérés en temps.
Une centaine d’Accordeurs inscrits en moins de trois mois
Selon Laetitia, responsable de l’Accorderie depuis juin dernier, "l’Accorderie du 19ème prend le même chemin que les Accorderies québécoises. C’est un vrai succès ! Déjà une centaine d’accordeurs inscrits en moins de 3 mois et il y en a encore sur liste d’attente." Bruno était l’un des premiers inscrits. C’est un de ses voisins qui lui en a parlé : « Le système de crédit de temps, c’est vraiment ce qui me plaît, cela met tout le monde sur un pied d’égalité ». L’ouverture de l’Accorderie est tombée à point nommé pour cet infirmier psychiatrique de nuit, à la retraite depuis peu : « Malgré le fait que je vive ici depuis 1976, je ne connaissais pas vraiment mon quartier du fait de mon métier. Je le découvre aujourd’hui d’une manière différente en faisant mieux connaissance avec mes voisins. » C’est également l’attente de Françoise, une autre AccordeurE (appellation empruntée au Québec) : « Au-delà du simple fait d’échanger des services, se développe vraiment une vie de quartier. » Françoise, elle, propose de l’aide aux devoirs et à la traduction en anglais et va bientôt bénéficier de son premier service : « Cela fait un mois que j’attends que le prestataire passe pour m’installer une tringle à rideaux et franchement, j’avais envie de faire appel à un accordeur. Ce sera l’occasion d’une rencontre et de mon premier échange. »
Le réseau français des Accorderies Pourquoi spécifiquement une Accorderie dans le 19ème arrondissement _ ? Un tissu associatif extrêmement actif, une mixité sociale importante et son classement, par la Ville de Paris, dans les quartiers « Politique de la ville » , nous explique Alain Philippe . La Mairie de Paris, d’ailleurs partenaire du dispositif, est très enthousiaste depuis le lancement du projet, qui contribue, selon Bertrand Delanoë à « développer davantage d’un esprit de solidarité entre les habitants ». Elle envisage ainsi, pour 2012, la création de trois autres Accorderies à Paris, et notamment dans le Grand Belleville et dans le 14ème arrondissement. Création de lien, égalité et mixité sociale, l’Accorderie repose sur une philosophie dont la Fondation Macif se veut la garante. Cette dernière développe donc progressivement le réseau français, avec deux expérimentations, celle de Paris et une à Chambéry, et en organisant le transfert des outils nécessaires à son fonctionnement, parmi lesquels le site Internet (www.accorderie.fr). Un temps nécessaire afin d’assurer la pérennité et la viabilité des futures structures.



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